La cabane à suc ...
Dimanche, Sarah et Alexandre nous ont invités à aller passer l'après midi dans les bois. En compagnie des trois soeurs d'Alexandre, de leur chum et leurs enfants, nous nous sommes attelés à la mise en place des quelques 400 chaudières. Véritable histoire de famille.
Les enfants ont commencé par un tour de quatre roues évidemment ...
Préparation de la remorque pour aller se mettre au travail
Avant que l'électricité ne soit apportée au chalet, le papa d'Alexandre avait construit son réfrigérateur. Dans cette petite pièce bien isolée, il déposait des couches de neige en les alternant avec de la sciure. Grâce à ce principe, ils pouvaient conservé leurs bières tout l'été !!!
Bon, assez placoté, au travail ...
Etape 1 : Entailler l'érable (boulot d'Alexandre)
Les acériculteurs percent un trou de 1 cm de diamètre et de 5 cm de profondeur à l’aide d’une mèche. Il est possible de faire plus qu’une entaille dans un érable. Toutefois, il n’est pas recommandé de pratiquer plusieurs entailles dans un érable dont le diamètre du tronc est inférieur à 25 cm.
Il est important de savoir que l’entaillage n’affecte pas la santé de l’arbre. Il est vrai qu’après la coulée du printemps, une mince et longue cicatrice apparaît en haut et en bas de l’entaille. Toutefois, le bois n’y est plus actif. L’arbre colmate donc le trou en deux ou trois ans. Il isole la blessure et continue sa croissance, ce qui lui permet de vivre jusqu’à 200 ans.
Etape 2 : Après avoir percé le trou, l’acériculteur insère un chalumeau qui permet à la sève de couler dans une chaudière.(boulot de Gaëtan). Il faut l'enfoncer à l'aide d'un marteau, assez pour que ça coule dedans mais pas trop pour ne pas fendre l'érable. Tout se fait à l'oreille.
Etape 3 : Accrocher la chaudière (= seau) (boulot des enfants)
Etape 4: Fixer le couvercle
A présent, le plus dur du boulot reste à faire. Vider tous les 2 jours les chaudières dans des seaux de 20 litres. Un érable produit en moyenne de 15 à 20 litres de sève, ce qui donne entre 1/3 et 1/2 litre de sirop.
Alexandre récolte l'eau d'érable de façon traditionnelle.
L'année prochaine, il prévoit installer un système de tuyaux reliant les arbres les uns aux autres et conduisant la sève directement à la cabane à sucre. C'est ce que font la plupart des acériculteurs. De cette façon, le rendement est encore meilleur (le double par rapport au système tarditionnel)
On n'arrive pas à savoir quel oiseau a bien pu s'attaquer à cet érable, peut-être un grand pic ??? C'est impressionnant.
Après l'effort, le réconfort ... Merci Sarah pour cette chouette balade !!!
Une petite vidéo suivra ...
La cabane au fond du jardin ...
Et pour le souper, nous avons tous mangé à la cabane à sucre. Louise, la maman d'Alexandre, nous avait préparé un repas typique de cabane à sucre:
Soupe aux pois chiches, omelette, jambon cuit maison, fèves au lard, terrine de pommes de terre, crêpes, tartes au sirop d'érable et tartes au sucre à la crème.
Le tout arrosé de sirop d'érable et de bière. C'était impressionnant tout ce qu'elle avait préparé et tellement délicieux. On ne pourra trouver meilleures recettes ailleurs, c'est sur. Nous étions quand même une vingtaine à table.
C'est pour nous une journée mémorable !!! Un sacré souvenir tant pour les enfants (qui ont activement participé) que pour nous de pouvoir partager toutes ces expériences de vie avec des amis québécois. Merci à vous tous pour cette si belle journée !!! Et un merci particulier à Louise pour tout le temps consacré à la préparation de ce repas gargantuesque.