Le Sanctuaire Notre-Dame-du-Cap est le 2e plus grand sanctuaire marial en Amérique du Nord (après Guadalupe au Mexique) et fait partie du riche patrimoine religieux et spirituel du Québec. Dressé sur le bord du fleuve Saint-Laurent, il accueille chaque année plus de 500 000 pèlerins et visiteurs en provenance de tous horizons.
Brève histoire de ce lieu :
En 1873, la population de Cap-de-la-Madeleine est d'environ 1 300 habitants. La petite église paroissiale ne peut contenir les paroissiens qui deviennent de plus en pratiquants.
Il faut songer à construire une église plus grande. Mais les gens sont pauvres et le sol sablonneux du Cap ne contient pas de pierre. Pour raison d'économie, on envisage donc de démolir la vieille église (il s'agit du Petit Sanctuaire actuel) et d'en utiliser les pierres dans la construction de la nouvelle. On prendra le reste de la pierre nécessaire sur la rive sud du fleuve, à Sainte-Angèle, en face de Cap-de-la-Madeleine.
Les années passent sans que le projet prenne forme. Ce n'est qu'à la fin des années 70 que les marguilliers font préparer de la pierre sur la rive sud pour la transporter plus tard sur le fleuve Saint-Laurent .
Arrive le temps prévu pour le transport de cette pierre : l'hiver 1878-79. Or cet hiver est très doux. Tellement que la glace ne prend pas sur le fleuve. Les paroissiens se tournent vers la Vierge Marie. Tous les dimanches, on dit le chapelet pour obtenir un pont de glace sur le fleuve. Les mois passent, janvier, février... On est rendu au début de mars. Toujours pas de glace solide... Les gens tiennent bon dans la prière. Le curé Luc Désilets promet alors à la Sainte Vierge de lui consacrer la petite église si on peut transporter la pierre pour commencer la construction envisagée.
Ce n'est qu'au soir du 16 mars, qu'un passage de glace se forme d'une rive à l'autre du fleuve. (Une distance d'environ deux kilomètres.) Du 19 au 25 mars, on peut faire le transport avec une centaine de voitures tirées par des chevaux. Les gens qui ont charrié la pierre sur ce pont de glace l'ont eux-mêmes baptisé le " pont des chapelets ". Le soir même où tout avait pu être transporté, le pont de glace avait disparu. Ils en étaient certains: ce pont était la réponse de Marie à leur prière. Commencée l'été suivant, la nouvelle église Sainte-Marie-Madeleine pouvait être bénite par Mgr Louis-Francois Laflèche, évêque de Trois-Rivières, au mois d'octobre 1880. L'ancienne église fut ainsi épargnée de la destruction : la Sainte Vierge avait ses vues sur elle. Mais jusqu'à maintenant, tout s'est déroulé dans le cadre d'une paroisse ordinaire. Il n'est pas encore question d'un sanctuaire.
Le soir même, le bienheureux Père Frédéric et deux autres témoins dont le curé Luc Désilets voient la statue de la Vierge située au-dessus du maître-autel ouvrir les yeux.
L'église construite avec les pierres transportées sur le pont de glace de 1879. Elle a été démolie en 1963 pour dégager le parvis de la basilique.
À droite la 1ere église de pierre (aujourd'hui le Petit Sanctuaire). |